Introduction
Le Jiu-Jitsu Brésilien JJB, c’est bien plus qu’un sport de combat. C’est une expérience physique, mentale et émotionnelle qui s’inscrit dans le quotidien de ses pratiquants. À travers ce guide, je vous invite à plonger dans une semaine typique dans mon kimono, entre séances d’entraînement, introspection, doutes, et petites victoires. Que vous soyez débutant curieux ou pratiquant aguerri, vous retrouverez peut-être un peu de votre propre parcours dans ces lignes. Chaque jour sur le tatami est différent, mais tous contribuent à forger la même chose : un chemin de progression humble et authentique.
Lundi : retour sur les tatamis
Après un week-end de repos (ou de procrastination active), le lundi soir marque le retour au dojo. Le corps est un peu rouillé, mais la motivation est là. Le coach propose un échauffement basé sur les mouvements de base : shrimping, rolls, bridges. Puis vient le travail technique : passage de garde depuis la position debout. En fin de séance, les sparrings (randoris) réveillent la mémoire corporelle. J’ai pris deux triangles et défendu une clé de bras à la limite. Pas glorieux, mais c’est le jeu.
Mardi : focus sur le No-Gi
Changement de rythme : ce soir, c’est No-Gi. Moins de grips, plus de vitesse. On travaille les attaques depuis la demi-garde inversée. Le coach insiste sur l’importance des underhooks. Mes automatismes en kimono me desservent parfois ici. Mais j’aime cette sensation de glisser plus librement. En sparring, je tente un heel hook… que je rate lamentablement. J’apprends.
Mercredi : repos actif
Pas de JJB aujourd’hui. Mais je garde un lien avec la discipline. Étirements, un peu de mobilité articulaire, et surtout : étude vidéo. Je revois un breakdown de Lachlan Giles sur les leg locks. Je prends des notes mentales, j’imagine les séquences. Visualisation, respiration. La tête travaille pendant que le corps récupère.
Jeudi : retour du Gi
Ce soir, je me sens plus fluide. On travaille les attaques depuis la garde fermée : armbar, omoplata, triangle en chaîne. Je sens que mes transitions s’améliorent. Un partenaire m’encourage à combiner plus souvent. En sparring, je réussis à maintenir une garde ouverte efficace contre un ceinture bleue explosive. Petite victoire personnelle.
Vendredi : sparring only
Séance libre : 1h de sparrings. Pas de technique, juste du roulage. C’est intense. Je change de partenaire à chaque round. Je me fais surprendre par un jeune ceinture blanche très athlétique. Puis je retrouve mes sensations face à un partenaire de mon niveau. On échange, on discute entre les rounds. Beaucoup de respect. Beaucoup de sueur.
Samedi : enseignement et introspection
Je donne un coup de main au cours enfants le matin. Leur énergie est communicative. J’essaie de transmettre des bases simples, avec bienveillance. L’après-midi, je prends un peu de temps pour moi. J’écris ces lignes, justement. Une semaine en kimono, c’est une semaine de progrès, de doutes, de petits succès. Rien de spectaculaire. Juste du vrai.
Dimanche : le bilan
Je relis mes notes, je revois mes ressentis. J’ai progressé, oui, mais surtout, j’ai vécu une semaine connectée à ce que j’aime. Le Jiu-Jitsu, ce n’est pas juste un sport. C’est un miroir, un défi quotidien, une école de patience. Mon kimono est prêt pour une nouvelle semaine.
Conclusion
Chaque jour passé sur le tatami m’a apporté quelque chose de différent : une leçon technique, un moment de doute, un éclair de compréhension ou simplement un bon sparring. Cette semaine n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, mais elle reflète ce que le JJB offre à ceux qui le vivent pleinement : de la rigueur, de l’humilité et de la persévérance. Que vous soyez sur le point de commencer ou que vous rouliez depuis des années, souvenez-vous que chaque kimono porte les traces d’un chemin personnel. Et que ce chemin, même discret, est toujours riche de sens.
